Hier,
les députés ont adopté le projet de loi constitutionnel en vue de cette ratification par 304 voix (dont 8 socialistes) contre 77 (dont 51 PS) ; 95 députés se sont abstenus, dont à droite Jean-Frédéric Poisson et Lion[n]el Luca (UMP) et Philippe Folliot (Nouveau Centre). Dans la majorité, cinq élus ont voté contre : Jacques Myard et Franck Marlin (UMP), ainsi que trois non-inscrits, dont Nicolas Dupont-Aignan et Véronique Besse [et François-Xavier Villain, NDHV]. [Détail du vote]
Quelques éléments sur ces quelques noms du "non de droite" (j'inclus les abstentions):
Le député des Yvelines Jean-Frédéric Poisson (FRS) est le successeur de Christine Boutin, dont le parti s'était prononcé jadis contre le TCE.
Le député des Alpes-Maritimes
Lionnel Luca parle de "supercherie".
Philippe Folliot n'est pas contre le traité mais
se veut cohérent avec l'option référendaire qu'il avait défendue avec François Bayrou.
On ne présente plus le souverainiste
Jacques Myard, qui est
intervenu lors des débats : "loin d’être un texte mineur, ce traité modificatif va précipiter l’Europe dans une impasse."
Franck Marlin, souverainiste.
FX Villain est membre de Debout la République de NDA.
Enfin, Véronique Besse est député MPF.
Il est intéressant de comparer ce résultat à celui du 1er février 2005 - le vote équivalent dans le processus de ratification du TCE : 450 voix "pour", 34 "contre", 64 abstentions.
7 UMP avaient voté "contre" : Gilles Bourdouleix, Nicolas Dupont-Aignan, Patrick Labaune, Lionnel Luca, Jacques Myard, Philippe Pemezec et François-Xavier Villain; et 4 s'étaient abstenus : Christine Boutin, Jean-Jacques Guillet, Thierry Mariani et Jérôme Rivière.
3 UDF s'étaient abstenus : Philippe Folliot, Jean-Christophe Lagarde et Jean Lassalle;
Enfin, les deux députés villiéristes avaient voté "contre" : Véronique Besse et Joël Sarlot.
Etonnamment, plusieurs de ces votes "contre" de 2005 on tourné casaque en 2008 et voté "pour", dont Gilles Bourdouleix et Joël Sarlot. Il semblait plutôt y avoir plus de raisons encore de voter "contre" en 2005 qu'en 2008, mais on imagine que la pression de l'UMP a dû être forte.
Henri Védas