Le ministre français de l'économie a déclaré que la France s'attacherait, lors de sa présidence du Conseil européen au second semestre, à faire avancer l'idée d'un impôt européen sur les sociétés.
Cette sortie ne fait pas du tout rire les pro-Lisbonne irlandais, qui espéraient que leurs homologues n'évoqueraient les sujets qui fâchent l'opinion irlandaise qu'après le référendum du 12 juin prochain. Nous écrivions en janvier, citant les raisons de ne pas désespérer totalement de la possibilité d'un "non" irlandais :
Le soutien des milieux d'affaires [à l'UE] s'est effrité [depuis le traité de Nice], notamment du fait de menaces d'harmonisation fiscale européenne (le faible taux de son impôt sur les sociétés n'est pas pour rien dans le boom irlandais de ces dernières années).
EU Observer rapporte l'émoi des politiciens irlandais, qui cherchent à minimiser les déclarations de Mme Lagarde et à rassurer leurs électeurs en assurant que la fiscalité européenne ne pourra être décidée qu'à l'unanimité du Conseil. Mais le ministre irlandais des affaires européennes a qualifié les déclarations de Mme Lagarde de "venant au mauvais moment, contre-productives et déplacées".