Rappel des faits : le PiS, avec plus d'un tiers des sièges à la Diète polonaise, est en mesure (s'il reste uni) de bloquer la ratification de Lisbonne par voie parlementaire. Or ses dirigeants disent qu'ils ne le voteront que s'il est accompagné d'un préambule réaffirmant la souveraineté polonaise. (Add.) Les débats à la Diète doivent commencer demain, mardi.
Si l'obstacle persistait, le directeur de cabinet du premier ministre libéral Donald Tusk s'est dit prêt à recourir à un référendum, qui, pense-t-il, désavouerait le PiS.
Mais voilà : on apprend dans le Irish Times de samedi dernier (via Open Europe) que cette éventualité a semé la panique chez les autres dirigeants de l'UE.
Le premier ministre polonais s'est engagé [lors du Conseil européen, vendredi,] de faire le maximum pour éviter un référendum sur le traité réformateur de l'UE dans son pays, après avoir été questionné par les dirigeants [des pays de] l'UE, inquiets. [...] S'exprimant après le sommet de l'UE, le polonais Donald Tusk a déclaré que des dirigeants [des pays de] l'UE lui avaient fait part de leur inquiétude devant la situation dans son pays. "Tous mes interlocuteurs m'ont demandé ce qui se passe", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Tout référendum en Pologne pourrait déclencher des appels pour des plébiscites similaires dans d'autres pays de l'UE, notamment la Pologne*, et retarder l'ensemble des ratifications.
Les dirigeants des pays des l'UE se comportent réellement comme les membres d'un cartel, s'entendant contre leurs peuples.
* Erratum : le Royaume-Uni, bien sûr !