On devine, dans le résumé par EU Observer de son intervention devant une université allemande la semaine dernière , que le Prof. Hans-Jürgen Papier est à l'origine plutôt pro-UE. Mais son appréciation des soi-disant "avancées démocratiques" de Lisbonne est cinglante : le rôle de contrôle attribué aux parlements nationaux sera à son sens particulièrement difficile à mettre en oeuvre.
Le magistrat s'inquiète aussi de l'interventionnisme de la Cour de Justice de Luxembourg, qui asseoit ses décisions, quand cela l'arrange, sur un "au-delà légal platonicien" plutôt que sur une argumentation juridique réelle.
Enfin, il donne raison aux eurosceptiques en reconnaissant que "du point de vue des Etats membres, il n'y a pas de limite fixe garantie au transfert sournois des compétences" vers l'UE.
Ces remarques sont d'autant plus intéressantes que des recours sont en cours contre Lisbonne devant la Cour constitutionnelle allemande (évoqués aujourd'hui par le Brussels Journal).
HV