EU Observer rapporte :
La France a remporté une victoire symbolique dans sa bataille contre l'admission de la Turquie dans l'Union europénne en parvenant à faire retirer le mot "adhésion" dans un document de l'UE sur l'état des négotiations.
Une déclaration sur la stratégie d'élargissement de l'UE, que les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont approuvée lundi (11 décembre), fait seulement référence à une conférence intergouvernementale avec la Turquie et la Croatie à la fin du mois, plutôt qu'à des négociations d'adhésion.
L'expression habituelle pour ces réunions où l'on discute de l'état des négociations d'adhésion est "conférences d'adhésion."
Plus de détails dans cette dépêche Reuters.
On rangera dans un bêtisier sur le traitement souvent intepte des affaires de l'UE par la presse française cette version des faits sur Challenges.fr :
L'Europe a adopté, lundi 10 décembre, la position de la France qui estime que la Turquie "n'a pas sa place" en Europe.
Non, non - on n'en est pas là. Le blog UE de The Economist ramène d'ailleurs ce geste à sa juste mesure - symbolique :
En parlant à différents responsables à [Bruxelles], le sentiment dominant est que le changement n'a aucune conséquence pratique [...].
Le blogueur estime que ce type de gestes symboliques devient habituel chez M. Sarkozy, et les compare à des "pétards qui font surtout de la fumée et du bruit", mais sans conséquences réelles.
Add. : commentaire de Yves Daoudal :
S’agit-il d’un retour en arrière ? Non. Car l’expression « conférences intergouvernementales » est l’expression officielle dans ce cas comme dans toutes les négociations entre les Etats membres, et l’expression « conférences d’adhésion », même si elle était devenue usuelle, n’est pas une expression officielle de l’Union européenne.
En outre, le document confirme une fois de plus l’objectif de pleine adhésion de la Turquie.. .
Autrement dit il n’y a rien de nouveau, sinon un faux semblant de plus. Et pendant ce temps-là les négociations continuent...